À l'occasion de l’université d’été du parti Pastef tenue à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, le ministre de l’Énergie, Birame Soulèye Diop, a tenu des propos qui font déjà polémique. Devant un auditoire de militants et sympathisants, il a appelé à une riposte directe et verbale contre ceux qui critiquent ou insultent les figures du parti, en particulier Ousmane Sonko et le président de la République.
« Kou saga Ousmane Sonko saga len ko, kou saga président de la République saga len ko, ndakh féyou dagane na »
(« Qui insulte Ousmane Sonko, insultez-le en retour, qui insulte le président de la République, insultez-le en retour, car la vengeance est permise »)
Un parti en pleine expansion, selon lui
Dans son discours, Birame Soulèye Diop a également vanté le rayonnement de leur mouvement politique :
« On a construit et Dieu nous a donné une expérience sans égal. On a une personnalité qui fait l’unanimité dans son pays et ailleurs. Même dans d’autres pays comme les Comores, on crée des partis qui s’inspirent du Pastef. »
Le ministre a fait référence à un parti comorien récemment créé, baptisé Parti Africain des Comores pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité.
Un appel à la confrontation verbale
Le ton s’est durci lorsqu’il a dénoncé ceux qu’il qualifie de « petits politiciens incapables de rassembler six personnes » :
« Ces gens n’ont pas de base, mais se permettent de vous dire que vous ne pouvez pas travailler avec ce Monsieur. N’hésitez pas à leur répondre. »
Un discours qui divise
Ces propos interviennent dans un contexte de forte tension politique au Sénégal, où les appels au respect du débat démocratique se multiplient. L’incitation à répondre aux critiques par des insultes soulève des interrogations sur le ton et les méthodes de communication de certains membres du gouvernement.
Si certains y voient un discours de mobilisation, d'autres y lisent une rupture avec les valeurs républicaines de retenue, de tolérance et de respect du pluralisme.